Pierre Lapin : du classique de la littérature enfantine à l’adaptation ciné…

Le plus célèbre et le plus âgé (116 ans tout de même!) des lapins débarque au cinéma ! Adapté du conte de l’auteure britannique Béatrix Potter, ce long métrage est désormais disponible en Blu-ray et DVD. Retour sur les origines de Pierre Lapin.

Né sous la plume de la naturaliste anglaise Béatrix Potter en 1902, Les Contes de Pierre Lapin a enchanté des générations d’enfants. Traduites dans 35 langues et, jusqu’ici, vendues à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde, les aventures du jeune lapin facétieux obsédé par le jardin de Mr McGregor débarquent aujourd’hui sur grand écran.

Si le plus célèbre des héros créés par l’auteure et dessinatrice Béatrix Potter est bien Pierre, cette dernière a également donné naissance à 22 autres contes animaliers parmi lesquels figurent Noisette l’écureuil, Madame Piquedru la blanchisseuse, Tom Chaton, La Famille Flopsaut ou encore Petit cochon Robinson. En France, ces histoires ont été éditées dans un recueil commun par Galimard en 2007 à l’occasion de la sortie du film Miss Potter.

Car si l’histoire du célèbre lapin à la veste bleue est adaptée pour la première fois au cinéma, sa créatrice a déjà fait l’objet d’un biopic en 2007. Porté par Renée Zellweger et Ewan McGregor, Miss Potter (de Chris Noonan) revient sur la vie de l’auteure.

Un conte boudé par les éditeurs

Née à Londres en juillet 1866 dans une famille de la grande bourgeoisie, Béatrix Potter occupe ses étés passés dans le nord de l’Angleterre à étudier la nature et approfondir ses connaissances : herbier, collection d’insectes, dessins de champignons et d’animaux…

En 1890 elle fait des cartes de vœux à partir de ses dessins, à sa grande surprise celles-ci sont achetées par Hildesheimer & Faulkner, un éditeur allemand de cartes postales. Trois ans plus tard le fils de sa gouvernante tombe malade. Afin d’égayer sa convalescence, Béatrix invente les aventures de 4 petits lapins dans le jardin potager d’un fermier.

Après avoir étoffée son histoire et l’avoir illustrée en noir et blanc, l’auteure fait le tour des éditeurs afin de publier son ouvrage. Après avoir essuyé plusieurs refus elle décide de faire tirer – à son compte – 250 exemplaires illustrés. Les livres se vendent comme des petits pains. L’éditeur Frederick Warne & Co. accepte alors de publier Pierre Lapin avec des illustrations en couleurs.

L’anatomie parfaite des animaux, les aquarelles, les histoires simples et réalistes (le père de Pierre Lapin fini dans une tourte cuisinée par Madame McGregor !) et le vocabulaire exigeant et précis font des Contes de Pierre Lapin un ouvrage de référence de la littérature enfantine. Ces histoires ont bercé l’enfance de millions de lecteurs depuis 1902. Une peluche à l’effigie du petit lapin est d’ailleurs éditée dès 1903 – faisant de Pierre l’un des premiers produits dérivés d’une œuvre culturelle de l’histoire.

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Hommage à Béatrix Potter

Après avoir connu plusieurs adaptations télévisées animées (Les Contes de Pierre Lapin et ses amis en 1992 et Pierre Lapin en 2012 (toujours diffusé sur France 5 dans Les Zouzous)), le petit voleur de radis débarque aujourd’hui sur grand écran. Mis en scène par Will Gluck, ce long métrage américain qui mêle images de synthèse et prises de vues réelles se déroule de nos jours dans le nord de l’Angleterre (dans la région où a grandit Béatrix Potter). Pierre, Jeannot, Queue-de-coton, Flopsaut et Trotsaut sont adultes et sont toujours obsédés par le jardin de Mr McGregor. Lorsque le vieillard (Sam Neill) meurt d’une crise cardiaque, son neveu Thomas (Domhnall Gleeson) hérite du domaine et la guerre reprend de plus belle. 

Si l’œuvre originale s’intéresse aux relations entre les animaux (qui mange qui, qui vole le terrier de l’autre,…), l’histoire du long métrage n’est pas tirée des romans, elle traite des rapports entre Thomas McGregor, Béa et Pierre. Cette libre adaptation rend par ailleurs hommage à Béatrix Potter puisque Béa, le personnage incarné par Rose Byrne, est peintre et ne sait dessiner correctement que les lapins et les animaux de son jardin. Les aquarelles du film s’inspirent d’ailleurs du travail de l’auteure.