Une agence d’expertise en santé publique vient d’être créée pour répondre aux défis actuels de la France. Appelée , elle a pour ambition de devenir l’agence de référence pour la santé des populations.
Juin 2015 : François Bourdillon, directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) remet à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, son rapport de préfiguration concernant la création de l’Agence nationale de santé publique – Santé Publique France.
A l’instar de l’Institut national de santé publique du Québec, du Centers for disease control and prevention aux Etats-Unis ou du Public Health England, la France vient de se doter d’une agence nationale de santé publique : Santé publique France. Cette agence a pour ambition d’être “l’agence de référence en santé publique, basée sur l’expertise et une parole scientifique incontestables, en lien avec la recherche, pour mieux connaître, expliquer, préserver, protéger et promouvoir la santé des populations”.Cette nouvelle agence, définie dans la Loi de modernisation du système de santé récemment votée, réunit l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS).Six missions principalesConcrètement, l’agence Santé publique France aura pour missions :
- L’observation épidémiologique et la surveillance de l’état de santé des populations ;
- La veille sur les risques sanitaires menaçant les populations ;
- La promotion de la santé et la réduction des risques pour la santé ;
- Le développement de la prévention et de l’éducation pour la santé ;
- La préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires ;
- Le lancement de l’alerte sanitaire.
Quatre conseils et des compétences d’horizons différentsCette agence sera organisée autour de 4 conseils. Le Conseil d’administration sera composé d’une trentaine de membres dont 9 représentants de l’Etat, qui sera donc majoritaire en voix. Le Conseil scientifique, le Comité d’éthique et de déontologie et le Comité d’ouverture et de dialogue intégreront des représentants d’horizons différents, chacun reconnu pour ses connaissances et ses compétences dans un domaine spécifique.Épidémiologistes, statisticiens, spécialistes de la prévention, éducateurs pour la santé, experts de la communication, logisticiens, réservistes… Cette agence rassemblera les compétences de 625 agents, relayés par 15 structures régionales. Son budget de fonctionnement est de 200 millions d’euros.