Alors que vient de s’achever à Paris le 14e congrèseuropéen sur l’hypertension, il peut être utile derappeler les graves conséquences de cette affectionresponsable d’une augmentation majeure de la mortalitécardiovasculaire. Cette pathologie pourrait égalementaccélérer le processus du vieillissementcérébral et favoriser l’apparition de la maladied’Alzheimer…
Sans négliger pour autant les facteurs de risquesassociés (tabac, alcool, sédentarité,diabète, surpoids, hypercholestérolémie…),le risque de complications peut être largement diminuéen associant des règleshygiéno-diététiques et la mise en place, dansnombre de cas, d’un traitement anti-hypertenseur bien adaptéet bien suivi.
Le Pr. Jean-Michel Mallion du Centre Hospitalier Universitaire deGrenoble rappelait qu’au niveau européen, les facteurs derisques diffèrent si on se réfère à uncertain nombre d’études tel que l’étudeeuropéenne Monica initiée dans les années 80 :« Les niveaux de pression artérielle sont en moyenneplus bas dans les pays du Sud que dans les pays du Nord et enparticulier que dans les pays de l’Est. Ainsi, l’hypertensionartérielle est beaucoup plus importante en Finlande et enAllemagne qu’elle ne l’est par exemple en Italie ». La Francefigure parmi les bons élèves : « Si onconsidère les sujets hypertendus traités etcontrôlés, il existe également unedisparité et la France se place au premier rang en terme detraitement et de contrôle de l’hypertensionartérielle. Si l’on s’arrête sur la France, on peutretenir qu’en moyenne, quel que soit l’âge, moins de 20 % depersonnes sont hypertendues mais que seulement la moitié sesavent malades ».
Il reste cependant beaucoup à faire pour améliorer laprise en charge et le contrôle de cette hypertensionartérielle. Pour y parvenir, la Sociétéeuropéenne d’hypertension artérielle insiste sur lasensibilisation des patients et une meilleure adhésion auxconseils, aux directives et aux décisionsthérapeutiques de leur médecin.Source : Congrès européen de l’hypertension -Paris – 13 au 17 juin 2004