Le surpoids et l’obésité font partie des problèmes de santé publique les plus préoccupants au point qu’on parle d’épidémie. On ne sait pourtant pas grand-chose de leurs conséquences sur la vie sexuelle. Une étude française permet de mettre en lumière ces liaisons dangereuses.
Les auteurs ont conduit une large enquête sur les comportements sexuels parmi 12 364 hommes et femmes âgés entre 18 et 69 ans vivant en France, dans le cadre de l’enquête “Contexte de la sexualité en France“ réalisée en 2006. Parmi les participants, 3 651 femmes et 2 725 hommes de poids normal (IMC entre 18,5 et 25), 1 010 femmes et 1 488 hommes étaient en surpoids (IMC compris entre 25 et 30) et 411 femmes et 350 hommes étaient obèses (IMC supérieur à 30).
L’étude montre que :
– Les femmes obèses ont 30 % de chances en moins d’avoir eu un partenaire sexuel lors de l’année écoulée. Le taux de grossesses non désirées est quatre fois plus élevé chez les femmes obèses que les femmes de poids normal, bien qu’elles soient moins susceptibles d’avoir été sexuellement actives au cours de l’année écoulée. Les femmes obèses sont moins susceptibles de rechercher des conseils sur la contraception et ont cinq fois plus de chances d’avoir rencontré leur partenaire sur Internet, d’avoir un partenaire obèse, et sont moins enclines à considérer le sexe comme important pour l’équilibre de vie personnelle. Les auteurs suggèrent que la pression sociale, la faible estime de soi et la crainte de son image peuvent expliquer ces résultats. – Les hommes obèses ont 70 % de chances en moins d’avoir eu une partenaire sexuelle lors de l’année écoulée et sont plus susceptibles de souffrir de dysfonction érectile et de développer des infections sexuellement transmissibles que les hommes de poids normal. Selon les auteurs, “L’ampleur du problème et de ses effets (en particulier la multiplication par quatre du risque de grossesses non désirées chez les femmes obèses) mérite une attention particulière. En termes d’éducation, de conseils et des soins, une proportion importante de la population est obèse, et est facilement identifiable en tant que telle et en tant que personne ayant un risque accru de moins bonne santé sexuelle“. Luc Blanchot Source : Sexuality and obesity, a gender perspective: results from French national random probability survey of sexual behaviours“, British Medical Journal, 2010;340:c2573
(article complet téléchargeable en ligne)“Click Here: Golf special