Maladie de Parkinson : bouger plus pour mieux vivre, selon des études

Alors que les malades parkinsoniens diminuent de 30 % leur activité physique du fait de la perte d’autonomie, de nombreuses études scientifiques valident l’activité physique comme partie intégrante du traitement pour améliorer la mobilité et la qualité de vie. À l’occasion de la journée mondiale Parkinson qui a lieu ce 11 avril, tour d’horizon des activités bénéfiques pour freiner la maladie.

La pratique d'exercices d'aérobics entretient les connexions cérébrales et empêche le rétrécissement et le vieillissement du cerveau provoqués par la maladie.

Selon une enquête menée par l’association

France Parkinson en 2015, 77 % des malades (200 000 en France) limitent leurs loisirs et leurs activités extérieures à cause de leurs troubles qui les poussent à devenir plus sédentaires.Bouger régulièrement est utile même à un stade avancé de la maladieEn réalité, c’est tout l’inverse qui est conseillé aux patients atteints de la

maladie de Parkinson pour améliorer leur mobilité et donc leur qualité de vie. Une pratique régulière, au moins trois fois une heure par semaine peut, et ce même à un stade avancé, favorise la démarche, l’équilibre et prévenir le risque de chute, selon plusieurs études récentes qui se sont penchées sur l’impact de l’activité physique sur le recul de la maladie et l’autonomie.En France seulement 54 % des patients font de la rééducationEn France, seuls 54 % des patients bénéficient d’une prise en charge en rééducation, centrée sur la rééducation des membres supérieurs, de la posture, de l’équilibre, de la marche, des transferts, indique l’association France Parkinson. La danse thérapieD’après les patients qui ont tenté l’expérience, la danse permet “une libération du corps, vécu comme une cage à cause de la rigidité musculaire, la lenteur des mouvements et les tremblements”. De Paris, à

Grenoble en passant par

Caen, des ateliers de danse-thérapie voient le jour un peu partout en France et permettent de travailler de manière ludique la souplesse, la grâce, l’équilibre et une meilleure coordination des mouvements, en fonction du stade de la maladie.Stretching et équilibreLes exercices de stretching et d’équilibre sont très bénéfiques pour diminuer les sensations de rigidité des muscles, de mouvements ralentis, de troubles de l’équilibre et de la posture, symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson. Des exercices aérobies à haute intensitéMarche, tapis de marche, vélo, vélo elliptique… les exercices d’aérobic libèrent des petites protéines dans le cerveau dont l’effet est comparable à celui de l’engrais appliqué à une pelouse. La pratique entretient les connexions cérébrales et empêche le rétrécissement et le vieillissement du cerveau provoqués par la maladie, selon une étude américaine, publiée en 2016 dans la revue 

Jama Neurology.Bientôt des jeux vidéo ?Des techniques thérapeutiques innovantes impliquant la réalité virtuelle, les “serious games”, la physiothérapie robotique assistée et des thérapies moins conventionnelles (boxe, arts martiaux, etc.) sont actuellement proposées pour venir en aide aux patients, selon France Parkinson. L’année dernière, par exemple, un essai clinique a débuté à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, portant sur un jeu vidéo, développé par le groupe français Genious. 

“Toap Run” suit une taupe évoluant dans différents univers à qui il faut faire éviter des obstacles et attraper des pièces pour gagner des points.La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurologique la plus fréquente après la

maladie d’Alzheimer, qui touche environ 4 millions de personnes dans le monde et plus de 300 000 individus sont diagnostiqués chaque année, le plus souvent après 55 ans.La maladie de Parkinson concerne 200 000 patients en France et environ 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année.

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